[SEOUL] L’amour va là d’où il vient. (Sawyer)

10/11/2020

Tu es resté éveillé bien longtemps, à simplement regarder ses mains, parfois capter son visage du coin de ton regard… à juste écouter le rythme de sa respiration. Habituellement, Min-Soo, tu t’arranges pour t’endormir rapidement et ne pas avoir à supporter la longueur du trajet. Tu écris quelques textes, compose quelques accords. Parfois, tu finis simplement par jouer sur ton téléphone en attendant que le temps passe. Mais cette fois-ci, tu restes immobile avec cette petit bouille brune contre toi, qui finit par s’accrocher à ton bras en te tirant un sourire doux. Puis tu replonges dans le sommeil.

Tu te réveilles une vingtaine de minutes avant la fin du vol. Pas vraiment gênée de la position dans laquelle tu es, et de ta proximité avec la jeune femme, tu la laisses profiter des derniers moments de sommeil. Et quand le steward fait entendre sa voix, pour préciser l’arrivée à Séoul, l’heure et la température, tu la vois revenir à elle. Avec un sourire adorable, tu la laisses sortir du sommeil en imprimant cette image mignonne dans ta tête.

« Oui, on va se poser. Tu lui réponds doucement, en la laissant se bouger et te rendre finalement ton bras avec des excuses. Pour quoi ? J’ai passé un excellent voyage, et tu as l’air de t’être bien reposée, c’est parfait, non ? »

C’est complètement ton genre de repousser tout cela d’un mouvement de main et d’un sourire amusé. Au final, l’avion se pose sur le tarmac avec un mouvement qui vous secoue. Tu ignores sa question parce que le bruit devient vite gênant dans l’habitacle. Restant assis, tu laisses tout le monde se lever et sortir et quand il ne reste plus que vous, tu te bouges enfin.

« On ne va pas prendre le même chemin que les autres voyageurs, afin d’être tranquilles, même si les médias n’ont pas été prévenu de mon voyage. Tu la laisses rejoindre le couloir, tu reprends toutes tes affaires dans le sac avant de relever la tête vers elle. À l’hôtel avec moi. Et si tu souris, tu prends vite conscience de la drôle de tournure de ta phrase. Je t’ai réservé une chambre prêt de la mienne, tu y seras tranquille autant que tu le veux ! »

Sans plus attendre, tu attrapes sa main pour l’entraîner avec toi dans le couloir de l’avion jusqu’à la rampe de sortie. On vous salue profondément, vous souhaitant bon voyage et c’est une voiture aux vitres teintées qui vous attends en bas. Une coréen, aux yeux clairs et à l’air intemporelle vous salue à son tour.

« J’ai récupéré vos affaires, M. Kim. Elle se tourne vers Sawyer avant de rajouter dans un anglais déformé par un très fort accent. Bienvenue en Corée, Mme Callahan.
-Merci Jae-min ! Tu ouvres la portière a Sawyer puis tu prends places à côté d’elle. Votre côté de la voiture est séparé de la chauffeuse par une vitre noire. Jae-min a récupéré nos bagages et nous emmènes à l’hôtel. Tu pourras t’installer en douceur. Ensuite, soit je t’emmène déjeuner dans un restaurant de la ville, soit on mangera là-bas. C’est comme tu veux. Et si tu n’oses pas revenir plus proche d’elle, de peur qu’on vous observe, tes doigts s’entremêlent aux siens, sur le cuir des sièges. À partir de maintenant, les choix t’appartiennent. On fera tout ce que tu veux, je n’impose qu’une après-midi shopping demain et un repas surprise après. Tu rajoutes avec un air aussi mystérieux qu’heureux. »

10/11/2020

Tu te sens rapidement gênée, oui, en te réveillant tout contre lui comme si … Comme si, quoi, en plus, hein ? En fait, tu balayes tout ça de ta tête, d’un coup. C’est juste que tu as l’impression de trop t’approcher, ma grande, c’est juste, que, quelque part, tu te rends bien compte qu’il y a un petit quelque chose de particulier entre vous deux, ou alors, tu ne fais que te l’imaginer. Oui, il fallait bien que ces pensées là reviennent à toi, à un moment donné, tu t’es laissée happer par ces dernières, récemment, quand tout bêtement, tu t’es rendu compte qu’une certaine distance s’était réinstaller entre toi, et le Coréen. Et là … Oui. Non. Stop, Sawyer. Il est de nouveau en train de te rassurer, de t’assurer qu’il a bien dormi, que visiblement, tu ne l’as donc pas gêné plus que ça et si tu hoches la tête, tu finis par enchainer sur des préoccupations plus pratiques et matérielles.

La réponse tarde, parce qu’il vous faut quitter l’avion et que, forcément, vous devez prendre un chemin différent des autres voyageurs. Tu te laisses donc guider, tandis qu’il t’annonce que la question du logement à elle aussi été réglée, tu vas séjourner à l’hôtel, avec lui, et tu sais quoi ? Quand il t’annonce ça, comme ça, ton cœur fait une embardée dans ta poitrine, avant qu’il ne vienne apporter quelques précisions. Evidemment que tu auras ta propre chambre, franchement, à quoi est-ce que tu pensais, encore ?

Peu habituée à tout ça, tu t’efforces de te faire petite, en fait, tu suis le mouvement, et quand vous arrivez enfin près de la voiture, tu te retrouves face à une femme qui vient s’adresser à toi dans un Anglais teinté de Coréen. Tu la remercies rapidement, et poliment et puis tu finis par monter dans le véhicule, et souffler. C’est fou, Sawyer, parce que, tu as envie de faire et de voir mille choses, mais à la fois, tu as aussi envie de prendre le temps de te reposer après ce vol. Le truc, c’est que, le séjour sera court. Tu ne t’en plaindras pas, bien sûr, après tout, c’est une chance incroyable d’être là où tu es mais tu te sens aussi excitée qu’une petite puce, bien que tu sentes que tu manques probablement de l’énergie nécessaire pour te lancer maintenant dans le tourisme. « Allons manger dehors ! » Tant pis pour le reste de fatigue, hein ? Visiblement, tu estimes que tu as assez dormi dans l’avion, tu ne veux pas perdre de temps, ce serait dommage de rester à l’hôtel alors que tu as tant de choses à voir et découvrir. « Quoi que … » Une grimace vient finalement se peindre sur ton visage. « Je n’ai … emmener aucune tenue pour sortir, je n’avais pas prévu ça. » Après tout, rappelons que tu étais censée aller à New-York et qu’en règle générale, tu n’apparais pas sur les plateaux, tu restes derrière. Il n’y a que pour les interviews que tu es présente, et dans ces cas-là, tu n’as pas besoin d’être apprêté alors, la seule tenue de rechange que tu as emmenée est … simple. Ce n’est même pas une robe, c’est un tailleur qui te donne un style très professionnel. « Tu penses que je pourrais trouver quelque chose rapidement avant l’heure du dîner ? Ça m’embête d’aller dîner avec le tailleur qui se trouve dans ma valise alors qu’on est … hors du cadre du travail. »

10/11/2020

Tu es bien, toi, dans cette voiture silencieuse et qui se veut intimiste. Tu sais pourtant que l’on pourrait vous voir, et c’est pour ça que tu n’oses pas revenir trop franchement vers elle. Ici, tu es quelqu’un de connu, et que tu le veuilles ou non, tu dois faire attention Min-Soo. Et plutôt que de le lui expliquer ou d’y songer, tu préfères commencer à prévoir cette journée.

« Alors nous trouverons quelque chose dehors. Il faut juste que je me déguise un minimum. Tu souris en imaginant déjà ce que tu vas bien pouvoir mettre, alors que Sawyer, elle, semble s’inquiéter tout à coup. On va te trouver quelque chose. Laisse-moi réfléchir deux minutes. »

Tu prends ton téléphone pour activer le GPS et regarder par où vous allez passer, quand l’idée te viens. Tu te penches en avant avant de venir cogner doucement contre la vitre qui vous sépare de l’avant. Elle descend rapidement et la jeune femme te jette un regard par le rétroviseur intérieur. En coréen, à voix basse et surtout d’un flux extrêmement rapide, tu lui demandes de faire un crochet par l’Agence où tu travailles. Jae-min change tout à coup de direction et tu viens reposer ton regard sur Sawyer, pour lui faire comprendre que tu as les choses en main. Il ne vous faut que 5 min de plus et finalement la voiture s’engage dans un parking souterrain avant de s’arrêter près d’un ascenseur.

« Viens, suis-moi. Tu lui expliques en ouvrant ta portière. On va te dénicher quelque chose ici, et on se rendra à l’hôtel ensuite. Il devrait y avoir quelque chose à ta taille dans les placards de l’Agence. Je m’occupe de l’emprunter à mon nom, donc tu n’as pas à t’inquiéter. Par ici, mademoiselle. »

Tu l’entraines d’une main légère au bas de son dos vers l’ascenseur après avoir remercié la chauffeuse qui s’éloigne pour se garer plus proprement. Quand la cabine se referme sur vous, tu t’écartes légèrement d’elle, et tu appuies sur le 5ème étage avant de te tourner pour l’observer, un sourire étincelant sur les lèvres.

« C’est ici où je travaille. Si possible, on va se dépêcher, je n’ai pas spécialement envie qu’un de mes anciens managers ou supérieurs m’attrapent pour l’heure à venir. »

Les portes s’ouvrent et après avoir jeté un coup d’œil, tu viens refermer tes doigts sur sa main et tu l’entraines au pas de courses dans une suite de couloirs colorés. Quand il ne s’arrête, c’est pour entrer dans une pièce silencieuse et plongée dans le noir.

« Ne bouge pas, je reviens. Il lâche sa main, et s’éloigne dans le noir jusqu’à trouver la lumière. Quand tout s’illumine, c’est une garde-robe d’années et d’années de costumes et de tenues plus sobres qui apparait autour de vous. Tadam ! Tu sais quel genre de tenue tu voudrais ? Tu reviens vers elle à grands pas avant de reprendre sa main. Une robe ? »

10/11/2020

Bon. On ne peut pas te reprocher de ne pas y avoir pensé … Tout ça, c’était loin d’être dans tes prévisions. Franchement, tu t’attendais à être à New-York, à subir la pluie, le froid, et surtout, à n’avoir le temps de rien. Tu n’as de ce fait, pas prévu la moindre tenue mignonne, ou prévu pour sortir. Maintenant, ça te gêne. Déjà, parce que, naturellement, tu n’aimes pas ça, tu as toujours été une femme plutôt coquette, soucieuse de son apparence, sans en faire trop, et puis, surtout, tu n’es pas à Charney, ici. C’est le pays de Min-soo, et s’il peut bien passer complètement inaperçu, ou presque, dans ta ville, c’est bien plus compliqué à Séoul, voir surement impossible, en fait. Tu ne veux pas lui infliger la moindre honte, non … même si, mine de rien, tu commences à pouvoir anticiper ses réactions, et que tu sais d’avance qu’il ne t’en tiendrait pas du tout rigueur.

Tu proposes immédiatement un arrêt, quelque part, juste le temps de te trouver une robe, quelque chose de plus indiqué pour une sortie dans un restaurant de Séoul. Tu hoches la tête, laissant donc Min-soo trouver une solution au souci du moment … ici, tu ne peux pas te permettre de prendre les devants, tu vas être obligé de rester coller à lui, parce que, tu ne connais pas cette ville et même si tu maitrises très bien la langue, tu pourrais facilement te perdre et te retrouver en difficulté.

La réponse tombe finalement assez vite, rapidement, te voilà entraînée jusqu’à l’endroit où l’artiste travaille, l’Agence qui s’occupe de gérer sa carrière. Et tu ne sais pas pourquoi, mais tu te sens immédiatement prise d’un stresse rarement ressenti chez toi, et ce, avant même qu’il ne se mette à te presser un peu, pour ne pas être vu. Encore une fois, tu te contentes d’un hochement de tête, et tu te laisses guider.

Tu te retrouves finalement dans une pièce qui ne contient que des vêtements. Des vêtements de toutes sortes, de tous les genres, de tous les styles, certains très extravagants, d’autres bien plus simples, et plus sobres et … Oui. Tu es perdue. Autant que tu peux l’être dans les magasins, d’ailleurs, parce que, tu ne sais jamais quoi choisir pour toi-même. Tu as un moment d’hésitation, donc, et puis, tu te lances, parce que tu sais que tu ne peux pas lui faire perdre de temps. « Une robe, oui, de préférence, assez … sobre. » Simple. Comme toi. Quelque chose de joli, mais tu n’as pas non plus envie d’en faire trop.

Tu passes les minutes qui suivent à passer de vêtement, en vêtement, et puis … tu t’arrêtes, et tu sors rapidement une robe d’un portant. C’est simple. Mais ça te plait énormément, et tu sais que ça fera l’affaire. Une robe à la forme ample, mais cintrée par une jolie ceinture, à la taille. « Celle-ci. Elle ira avec les escarpins que j’ai emmenés. » Et puis, tu hésites, tu te mords légèrement la lèvre, avant de la poser devant toi, de t’observer dans un miroir et d’avoir cette question, que tu n’as pas eu pour un homme depuis longtemps, concernant tes vêtements … « Ça te plait ? »

10/11/2020

Tu n’as pas hésité un instant avant de la mener là où tu travailles. Tu n’as pas envie de la laisser porter une tenue qui ne lui va pas. En faite, Min-Soo, tu veux qu’elle puisse vivre le plus plaisant séjour possible, alors tu te plies en quatre oui, mais de très bonne volonté. La seule chose, c’est que tu n’as pas envie qu’on vienne t’embêter et te tirer dans une réunion ou quelque chose du genre, alors tu te dépêches de traverser les couloirs en tenant sa main dans la tienne, jusqu’au dépôt.

Le dépôt, ou l’immense zone de stockage des tenus qui appartiennent à l’Agence. Tu sais que vous trouverez quelque chose ici, mais tu ne la presses pas d’idée et de tenue. Non, tu ne fais que lui demander avec un sourire ce qu’elle voudrait porter puis quand elle parle de robe, tu l’entraines vers les rails dédiés aux robes et tu continues jusqu’à trouver les plus sobres.

C’est quand tu la vois oser tendre la main et sortir une tenue d’un des portants que tu reviens vers elle, en regardant son choix. Une robe magnifique, qui, tu n’en doutes pas, lui irait à la perfection, pourtant tu évites de le lui dire, de peur de la gêner. À la place, tu hoches la tête à sa remarque et quand elle ose te demander ton avis, tu reviens vers elle, et tu attrapes délicatement sa main.

« La robe est superbe, mais elle le sera encore plus sur toi. Tu l’attires doucement vers les cabines, en osant rajouter, d’une voix toute douce. Tout serait magnifique sur toi. »

Quand tu t’arrêtes, tu es devant l’une des pièces permettant de s’isoler et se changer. Tu t’arrêtes devant et tes yeux reviennent à vos doigts entremêlés, te tirant même un léger rougissement. Ca te vient de plus en plus naturellement, Min Soo, tu t’en rends compte.

« Tiens, tu peux l’essayer ici. S’il y a le moindre problème, nous pourrons t’en dénicher une autre avant de repartir. Tu lui ouvres galamment la porte, avec un joli sourire pour elle, encore une fois. Je t’attends. Tu rajoutes en anglais sans réfléchir, parce que tu aimes cette langue autant que celle qui te l’évoque maintenant.»