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For you there's nothing in this world I wouldn't do

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For you there's nothing in this world I wouldn't do

   
Hôpital


Ce n'est pas un rêve : Aydan est bien là, près de moi. J'arrivai seulement à le croire quand j'entendis sa voix me jurer qu'il ne me laisserait jamais, et quand ses lèvres embrassèrent mon front. Il était là, près de moi, et je pouvais le sentir. Je levai mon bras pour m'accrocher à lui, me persuader que tout était terminé. Et qu'il allait bien. Car ce n'était pas lui dans ce lit d'hôpital. Il était debout, il se levait, il me parlait... Il était sain et sauf.

Il s'excusa bientôt de ne pas avoir réussi à me protéger, alors qu'il avait dit qu'il ne m'arriverait rien. Mais nous savions tous les deux que ce qui s'était passé était de ma faute. Parce que je n'avais pas su tenir ma langue, je n'avais pas écouté ses conseils. Mais c'était plus fort que moi, parfois. Pourtant, je devais bien savoir qu'il avait raison. C'était le rôle du grand frère d'avoir raison...

- Tout est de ma faute, je suis désolée, 'Dan. C'est à cause de moi qu'ils s'en sont pris à nous...

Peut-être aurait-il mieux valu que je sois seule, lorsqu'ils m'auraient trouvée ? Cette pensée me passa par la tête, même si nous étions vivants tous les deux. Mais je m'en voulais terriblement d'avoir causé toute cette douleur.

J'essayais de me reprendre, d'arrêter mes sanglots en me rassurant : aucun de nous deux n'était mort. Et finalement j'étais la seule blessée, même si les médicaments me faisaient oublier la douleur. Je m'essuyai les joues, rassurée par sa main caressant mes cheveux, juste avant qu'il ne me demande de quoi je me souvenais. Il ajouta qu'il avait besoin de comprendre, pour éviter de refaire les mêmes erreurs.

- Tu n'as fait aucune erreur, c'est moi qui leur ai parlé de toi... J'ai dit que tu faisais partie des Ivory, quand ils nous ont agressés avec Mikaela et Kirill. C'est moi qui ai fait une erreur alors que tu me dis toujours de ne pas ébruiter ça...

Puis, en parlant, je me rendis compte qu'il voulait peut-être plutôt parler de ce qu'il s'était passé dans la ruelle. Je reniflai une nouvelle fois tout en essayant de rassembler mes souvenirs, bien trop flous à mon goût.

- Je... tout s'est passé si vite. Et c'était si violent... Tu t'es battu contre eux, je me suis débattue quand ils ont essayé de te faire du mal et de m'emmener... Puis il y a eu des coups de feu. Le bruit était atroce. Et il y avait du sang partout.

Ma respiration redevenait de plus en plus saccadée à mesure que je revivais la scène dans ma tête. Je fermai les yeux pour m'empêcher de pleurer à nouveau, mais ce geste ma força à nouveau à visualiser le sang et la peur.

@Aydan K. Fallon
Aydan K. Fallon
Ivory Claws.

Aydan K. Fallon


Feat : Billy Huxley
Messages : 158
Date d'inscription : 27/06/2020

   
Ca te fait mal, Aydan, de voir ta soeur se mettre à pleurer. Ca te fait mal comme si c’était ton propre cœur qu’on était en train d’écraser à grand coup de sabot. Alors ouais, tu as ce réflexe, voir même plutôt ce besoin, d’aller vers elle et de l’attirer contre toi. Tu n’oses pas la serrer trop fort, de peur de lui faire mal, puisque tu ne vois pas encore clairement ses blessures. À la place, tu cherches juste à la calmer, à la rassurer autant que tu le peux, et puis tu poses cette question, parce que tu ne sais plus quoi en penser.

La vérité, c’est que si tu étais un peu plus intelligent, mon vieux, tu te dirais peut-être que la question maintenant, alors que vous sortez à peine du choc et que vous êtes encore tous les deux à l’hôpital, ce n’est peut-être pas la meilleure idée qui soit. Le truc, tu vois, c’est que tu es si angoissé d’avoir loupé quelque chose, de ne pas comprendre comment vous en êtes arrivés là, elle dans ce lit, toi sur tes pieds à côté, que tu le fais quand même.

« Ce n’est pas ta faute, Kay. Tu murmures alors qu’elle parle de cette fameuse agression dont tu as entendu parler. Tu as bien fait de le dire, ça aurait pu vous permettre de vous enfuir sans problème. Tu fronces les sourcils. Ils n’auraient pas dû vouloir s’en prendre à toi après coup… c’est moi et uniquement moi leur menace. »

Si c’est vrai, tu sais aussi que ça ne marche jamais aussi facilement dans la vie réelle. En attendant, tu continues de caresser doucement ses cheveux, et tu la vois finalement se concentrer. Elle tente de parler de ce qu’il s’est passé, mais tout comme toi, tu te rends compte que tout semble flou. Et quand tu sens sa respiration s’emballer, tu regrettes, Aydan, de lui avoir demandé ça.

« Chut, ma belle, ça va aller. Cette fois-ci tu hésites moins à la prendre tout contre toi, et tu la berces doucement pendant quelques instants. Ce n’est rien, c’est fini Kay. On est loin d’eux maintenant. Tu continues de tenter de l’apaiser. Je suis tellement… je… Quoi hein ? Tu es tellement sous le choc, Aydan, que tu ne sais pas quoi dire. Je pensais avoir réussi à encaisser la balle… »

Tu finis par souffler ça, comme on confesse une erreur. Tu croyais avoir au moins réussi à la protéger de cette manière mais même là, tu t’es loupé lamentablement, Aydan.
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Hôpital


Aydan essayait de me rassurer. Sa main dans ses cheveux, le contact de ses doigts me faisait du bien. Mais j'avais toujours peur. Je me sentais toujours coupable, surtout. Parce que même s'il m'affirmait que ce n'était pas de ma faute, je savais que ça l'était. Je les avais amenés à me poursuivre et à s'en prendre à nous. Et j'avais été trop faible pour me défendre, comme d'habitude. Comme Aydan le disait, c'était lui, et seulement lui, la menace. Lui seul pouvait se défendre. Et il avait le lourd fardeau de nous défendre tous les deux. Je m'en voulais tellement pour tout ça...

Alors que je me remémorais la scène, les larmes une nouvelle fois au bord des yeux, il continuait de me rassurer, me prenant dans ses bras. Je ressentis une légère douleur là où la balle m'avait touchée, mais rien d'insupportable. Et rien qui ne vaille la peine de le repousser loin de moi, car son contact et sa présence étaient les deux seules choses qui me faisaient du bien en ce moment. Sa voix, murmurée doucement, me rassurait. Tout était fini, ils étaient loin. Tout allait bien se passer maintenant. Je voulais le croire. Pour m'en persuader, j'acquiesçai doucement contre son épaule, reniflant pour essayer de me reprendre un tant soit peu.

- Oui, ça va aller. Tu n'as rien, c'est le principal.

Et j'étais toujours en vie, je sentais toujours tous les membres de mon corps, donc j'étais moi aussi entière. Nous étions sains et saufs. Il ajouta cependant dans à nouveau murmure qu'il pensait avoir réussi à encaisser la balle. Quelques bribes de l'agression me revinrent encore en mémoire. Ce moment où j'avais tenté d'arrêter l'hémorragie avec mes mains, ce moment où j'avais appelé à l'aide car il était blessé. Pourtant, il était là, devant moi, et il allait bien. J'avais l'impression qu'il s'agissait d'un rêve – ou plutôt d'un cauchemar.

- Je pensais que tu étais blessé... que la balle t'avait touché. Je me souviens que j'ai appuyé sur ta blessure avec mes mains pour essayer d'arrêter le sang... Mais non, c'est impossible ! Tu es là et tu n'as rien de grave. Je dois avoir déliré dans mon sommeil...

La douleur, la peur, la situation... tout cela avait certainement affecté ma perception des événements. Les faits étaient là : j'étais dans ce lit d'hôpital et lui me tenait dans ses bras, bien droit sur ses deux jambes.

Le médecin entra dans la chambre à ce moment-là et nous salua. Je l'avais déjà croisé à mon réveil, il avait fait appeler Aydan. Il s'approcha des moniteurs pour vérifier les indications, l'air songeur, s'excusant de nous déranger. Il jeta un œil à mon dossier puis s'approcha pour vérifier les bandages avant de lever les yeux sur Aydan.

Elle doit encore se reposer, le choc a été grand. J'aimerais vous parler, voulez-vous bien me suivre ?

Il fit venir une infirmière pour que celle-ci s'occupe de moi pendant qu'il sortait avec mon frère.

- Ne pars pas trop loin, Aydan...

C'était égoïste de ma part de lui demander ça, mais sa présence à mes côtés était la chose dont j'avais le plus besoin en ce moment.

Spoiler:
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