For you there's nothing in this world I wouldn't do

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District 3 – à la sortie du No More Sleep

J'avais passé une super journée avec Aydan ! Après l'aventure qui m'était arrivée en compagnie de Kirill et Mikaela, ça faisait du bien de me retrouver avec lui ! Nous étions allés au cinéma, comme prévu, et ensuite nous étions repassés au bar des Ivory Claws pas très loin de l'armurerie et de mon appartement. C'était une journée comme je les aimais, où je suivais mon grand frère comme quand nous étions petits. Et comme toujours, en fait. Pour certains, ces ruelles et ce bar pouvaient paraître glauques, mais moi je les aimais bien.

- Ça m'a vraiment fait du bien, merci pour cette journée ! dis-je à Aydan alors qu'il me raccompagnait jusqu'à chez moi après que nous ayons salué ses amis. Mais vraiment... je n'arrive pas à croire que je t'ai battu au lancer de fléchettes ! Tu m'as laissé gagner, pas vrai ?

Lui et les autres aussi, certainement. Pourtant, je n'étais pas si douée, et j'avais envoyé la moitié de mes fléchettes à côté. Sauf que j'avais l'impression qu'à chaque fois que je me tournais, elles se rapprochaient de la cible comme par magie. Il y avait quelque chose qui s'était tramé toute la journée, j'en étais sûre ! Et Aydan ne devait pas être innocent...

Tout en l'interrogeant du regard et en souriant, j'avais ressorti notre dernier beignet du cinéma et je l'avais coupé en deux, lui en tendant un morceau.

- On partage le dernier rescapé ?

@Aydan K. Fallon

Tu as pris ta journée, sans une once d’hésitation, Aydan. C’était prévu, vous en aviez parlé avec ta sœur, alors quand la date a été fixée, tu as prévenu tes gars pour qu’ils gèrent sans toi. La règle a toujours été la même, que ce soit au boulot ou avec le clan : quand tu es avec Kay, ils se démerdent à moins d’une urgence vitale.

Après avoir quitté le bar, le sourire aux lèvres, tu te retrouves à marcher aux côtés de ta sœur, incapable de ne pas allumer un de tes bâtons de mort par la même occasion. La clope aux lèvres, tu finis par venir ouvrir ton bras pour attirer ta cadette contre toi, alors qu’elle te remercie. Ton sourire s’étire encore Aydan et on se rend compte combien tu peux être beau quand tu as cette expression douce, presque indolente sur les lèvres.

« Merci à toi d’avoir pris le temps. Ca me fait toujours un bien fou, les jours comme ça ! Tu frottes ses cheveux de la main libre, avant de la taquiner un peu. Non, non, tu t’es juste clairement améliorer depuis la dernière fois ! Même les gars là-bas étaient surpris ! »

Et te voilà à rire de bon cœur avant de regarder le beignet et secouer la tête. Tu lui fais signe de le finir, bien trop content de lui faire plaisir et de pouvoir t’occuper d’elle, un peu. Tes yeux reviennent se poser sur la rue que vous remontez lentement, et tu viens relâcher profondément ton souffle.

« Il fait bon, aujourd’hui ! Tu ramènes ton regard vers elle. Bon, dis-moi, tu as fait quoi ces derniers temps ? C’est plus calme le quartier ? »

Et la question n’est pas anodine, puisque tu as clairement organisé des rondes autour de chez elle, depuis ton dernier passage. Pourtant, tu arrives quand même a lui servir un regard presque innocent.

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District 3 – à la sortie du No More Sleep

J'adorais ces moments que nous passions tous les deux. Avec lui, je me sentais encore comme une petite fille, sans responsabilité et sans pression. Comme ça avait toujours été le cas. Aydan était plus âgé, et il s'était toujours bien occupé de moi. Je lui faisais entièrement confiance. Alors quand il passa son bras autour de mes épaules pour m'attirer vers lui, cela ne pouvait que me faire du bien. Il me remercia à son tour, lui aussi appréciait ces moments entre nous. Cet instant, cette journée était juste parfaite, alors je ne répliquai pas quand il m'ébouriffa les cheveux.

- J'ai quand même l'impression qu'il y a eu un peu de magie, aujourd'hui ! répliquai-je face à ses explications justifiant ma victoire aux fléchettes.

Il me laissa le beignet et j'en fus ravie. Je le dégustai donc avec plaisir. Même froid, il était toujours aussi délicieux ! Après quelques instants de silence, Aydan me demanda ce que j'avais fait ces derniers temps. Et si le quartier avait été calme. Je profitai du beignet pour postposer ma réponse. Je ne lui avais pas encore dit. Et pourtant j'aurais dû le faire. Mais je ne voulais pas l'inquiéter plus. Sauf qu'avec cette question, j'étais persuadée qu'il savait déjà, en fait.

- Eh bien... Il s'est passé quelque chose, l'autre jour... J'étais avec Mikaëla et Kirill, on voulait aller manger chez Mamie's... Et des hommes armés nous ont attaqués...

Tout en parlant, j'avais baissé les yeux sur le sol. Tout s'était bien terminé, mais le fait d'y penser me donnait encore des frissons. Ça s'était produit à seulement quelques rues d'ici, et même si nous nous en étions sortis je devais bien avouer que j'étais moins rassurée depuis. Sauf quand Aydan était avec moi.

- Désolée de ne pas te l'avoir dit plus tôt. Je ne voulais pas t'inquiéter. Mais c'est vrai que j'ai eu peur, ce jour-là... Et j'ai encore peur, depuis. Mais ça, je ne pouvais pas le lui dire.

@Aydan K. Fallon

« De la magie rien que ça. Tu te mets à rire à cette idée. Ne t’avises pas à dire que je suis un de ces mutants, non plus hein. Ce serait une sacrée humiliation, pour toi ça, tiens. Je n’ai rien fait de magique, je le jure ! »

Tu pouffes quelques instants, parce qu’il est bien vrai que tu as tout fait pour l’aider à gagner quelques points en plus, par contre. C’est juste que ça te faisait plaisir de te dire qu’elle avait passée un bon moment avec toi. Et encore plus maintenant que vous déambuler dans le rue, ton bras autour de ses épaules et ta volonté de la rendre heureuse plus fort que tout.

Pourtant, mon vieux, quand tu viens en demander plus sur ce qu’il s’est passé pour elle, tu es tendu, au fond de toi. Tu as eu de drôles d’écho. En faite… Aydan, tu as pété une sacrée pile quand cette drôle d’histoire t’es revenue aux oreilles. Les gars s’y sont mis à 3 pour te calmer, et si tu voulais aller la voir aussi sec, ils t’ont convaincu d’attendre et de lui laisser le droit de gérer les choses. La plupart de tes amis adorent Kay, mais ils voient aussi combien tu peux être étouffant avec elle.

Elle finit quand même par répondre, et ta main sur son épaule se crispe, comme si tu essayais d’éviter de juste complètement t’enflammer. Mieux encore, tu la laisses parler, les yeux fixement posé sur l’horizon, le visage bloqué dans un calme clairement feint. Et quand elle termine de survoler l’événement, tu gardes le silence de bien trop longues minutes. Tu n’arrives à ouvrir la bouche qu’en cessant de marcher, pour venir passer une main tremblante sur tes yeux.

« Tu ne voulais pas m’en parler ? C’est la première chose que tu lui demandes. Je veux dire… Tu aurais pu m’appeler directement, pendant, après. Je serais venu, j’aurais pu te tenir compagnie, prendre soin de toi et retrouver ce fumier qui… »

Tu t’arrêtes de débiter tout ça sans reprendre ton souffle et bien trop vite. Ta main cesse de frotter tes yeux et tu te tournes vers elle. Ta main sur ses épaules cesse de la couver pour se poser sur une de ses épaules et la tourner face à toi. Tu laisses voir tous les tumultes dans tes yeux clairs, qui cachent autant de peur que de violence en toi.

« Que s’est-il passé exactement ? Ces types… c’était qui ? Et puis pourquoi t’as été impliqué ? Ton Kirill, là, il pouvait pas encaisser et te dire de fuir ?! Ah, ca y est, tu es en train de t’énerver, Aydan. Le calme n’aura pas duré bien longtemps. Je t’avais dit que ce quartier n’était pas fait pour toi ! Tu exploses, d’un seul coup, en grognant presque sur elle. »

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District 3 – à la sortie du No More Sleep

Quand je parlais de magie, Aydan réagissait quasi toujours mal, ramenant tout aux mutants qu'il avait en horreur. Sur ce point, comme sur pas mal d'autres, nous n'étions pas d'accord. Mais je n'avais pas envie d'entrer dans ces débats aujourd'hui alors que la journée s'était si bien déroulée. Je me contentai donc de lui sourire avant de répondre à sa question. Je savais que ça ne lui plairait pas non plus. Je savais que j'aurais dû lui en parler plus tôt. Mais j'espérais justement que l'atmosphère agréable qui nous entourait l'aiderait à relativiser : j'étais là, en vie. Et Mikaela et Kirill aussi. Mais son silence ne me disait rien qui vaille. Et il s'était crispé comme rarement il le faisait. Je restai silencieuse, terminant le beignet qui n'avait plus vraiment la même saveur. Enfin, il ouvrit la bouche pour me dire que j'aurais pu le prévenir directement, l'appeler pour qu'il vienne me sortir de là.

- C'est que... sur le moment je n'ai pas su... Et après, j'avais peur de ta réaction... Mais tu sais, je n'étais pas toute seule...

En vérité, je n'avais que cette excuse : j'avais peur de sa réaction. Alors que quelques jours avant il me disait que je devrais déménager, je ne voulais pas remettre ça sur le tapis. Il n'appréciait pas l'emplacement de mon appartement, et ce depuis le début. Je le savais. Mais de toute façon, en travaillant à l'armurerie, je devrais passer par ces rues, que j'habite ici ou ailleurs ! Alors autant raccourcir les trajets, non ?

Il s'arrêta finalement dans une petite ruelle pas très loin de l'armurerie. Cela l'avait vraiment affecté et je me sentais mal. Je me sentais mal à cause de ce qui s'était passé, à cause de l'effet que cela avait sur lui, et parce que je ne pouvais rien y faire. Les yeux baissés sur le trottoir, j'avais l'impression de revenir des années en arrière, quand il me grondait pour mes bêtises. Sauf qu'ici, c'était plus grave qu'un simple verre de milk-shake renversé sur sa moto. Il se tourna finalement vers moi et m'obligea à relever la tête vers lui. Je voyais bien dans ses yeux que c'était grave et qu'il était en colère. J'aurais voulu me faire toute petite et rentrer dans un trou de souris. Mais je ne pouvais pas. L'interrogatoire commença. Que s'était-il passé ? Qui étaient ces types ? Pourquoi j'avais été impliquée ? Kirill aurait pu tout se prendre pour que je puisse fuir ? J'aurais pu fuir, à vrai dire. Mikaela et Kirill m'en avaient laissé l'occasion. Mais je ne l'avais pas fait. J'étais restée pour eux. Parce qu'ils étaient mes amis. Et que nous étions tous les trois dans la même galère, à ce moment-là. Je n'aurais jamais pu me regarder en face dans un miroir si j'étais partie en les laissant se débrouiller seuls !

Et bien sûr, Aydan termina par un « je te l'avais bien dit » traditionnel. J'allais lui répondre quand je fus coupée par une voix d'homme.

- Alors Fallon, t'es pas si difficile à retrouver ! Et on en a deux pour le prix d'un, si c'est pas parfait tout ça?

Je me tournai en sursautant vers l'homme qui n'était pas seul. Accompagné de trois grands aussi costauds que lui, il affichait un air menaçant.

Tu boues à l’intérieur de toi. C’est comme si le volcan qui était tout au fond de ton âme, qui s’est réveillé à la mort de ta compagne, était à nouveau sur le point d’entrer en éruption. Le problème, Aydan, c’est que tu pourrais tout déchiqueter sur ton passage et qu’à côté de toi, c’est Kay qui se tient. Tu refuses de lui faire du mal, comme tu n’as jamais voulu la laisser voir ce que tu faisais dans le clan, pour éviter de la terrifier.

Tu l’entends pourtant bredouiller des explications devant toi. Et toi, Aydan, tu brûles en dedans. Tes yeux sont devenus deux lames tranchantes, brûlantes et dangereuses. Tu serres sans le vouloir, complètement compulsivement, ta main sur son épaule. Et tu ne dis toujours rien. Tu la laisses essayer de s’expliquer. Et elle t’achève, en faite, en reconnaissant qu’elle avait peur. De toi, Aydan ! De ta réaction ! Tu te sens instantanément comme… détruit. Elle souffle la flambée et tu la relâches en reculant d’un pas. Peut-être que ton visage trahi un peu de douleur et pour cause. Tu comprends que tu as échoué. Si tu étais plus calme, plus doux, plus… comme elle, elle n’aurait pas craint ta réaction. Et si la prochaine fois, elle ne t’appelait pas pour les mêmes raisons et qu’elle y restait ? Tu vas perdre pied que d’écouter cette idée.

« Je ne te ferai jamais de mal ! Je grogne, tout à coup, d’une voix étouffée. Tu n’as pas à craindre que… »

C’est d’entendre ton nom de famille qui t’arrête en pleine phrase. Tes yeux se plissent, ton visage qui était si déchiré se referme comme une coquille d’huitre et tu te tournes d’un mouvement sec. 4 types, et pas des petits calibres se dressent devant vous. Tu ne les reconnais pas, mais… tu ne te souviens pas de toutes les têtes, Aydan.

« Qu’est-ce qu’vous me voulez ? Que tu articules sur un ton agressif. Vous êtes sur mon territoire et celui du clan, si vous n’voulez pas d’ennuis, dégagez ! »

Tu bouges, et d’un pas tu vas vers eux, te mettant à portée d’agression oui, mais te plaçant de manière stratégique devant ta cadette. Ta main se tend vers l’arrière, alors que tu grondes, sans te retourner :

« Pars de là !
-Oh, non, non, non. Le type intervient et il sort une arme à feu qu’il braque sur vous. Si elle bouge, la jolie fleure, je la descends comme un lièvre !
-Déconne pas, connard. Tu fais encore un pas vers eux. Laisse-là partir, visiblement c’est une histoire entre nous non ? T’en sais fichtrement rien toi de qui sont ces types. Si tu la blesses, tu t’en prends à une civile.
-Ouais, mais une mignonne ! »

Et ça éclate d’un coup en toi. L’entendre parler de ta soeur comme ça, voir l’éclat d’envie dans son regard et entendre le ricanement de ses potes, ça te fait réagir d’un coup. Tu bondis en avant pour écraser ton poing dans son nez avant de reculer précipitamment pour éviter que ses touts ne se jette sur toi.

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District 3 – à la sortie du No More Sleep

Je l'avais blessé, je le savais. Sa main se serra sur mon épaule et il me fit un peu mal, mais il s'écarta rapidement, en colère. Moi qui lui avais promis de toujours tout lui dire, je ne l'avais pas fait. Parce que j'avais peur qu'il m'oblige à déménager. Je le connaissais assez pour savoir que c'était ce qui arriverait.  Mais il avait mal compris, il pensait que j'avais peur qu'il me fasse du mal ! Et je n'eus pas le temps de lever ce malentendu qu'on nous interrompait. Aydan réagit instantanément en se plaçant entre eux et moi. Il les menaça en leur rappelant qu'ils étaient sur son territoire et qu'ils avaient plutôt intérêt à partir s'ils ne voulaient pas d'ennuis. Puis, comme Kirill et Mikaela avant lui, il me demanda de partir. Parce que je ne servais à rien, dans ce genre de situation. Mais je n'allais pas l'abandonner pour autant, pas lui, pas mon grand frère ! Et les hommes en face de nous ne l'entendaient pas non plus de cette oreille. L'un d'eux sortit une arme et la braqua sur nous, menaçant de me tirer dessus si je bougeais. Mais avant moi, il aurait touché Aydan, et ça je ne me le pardonnerais jamais. Alors je restai bien tranquille, derrière lui. Jusqu'à ce qu'il se jette sur eux parce que l'un d'eux avait dit que j'étais mignonne.

- Aydan, non ! criai-je alors qu'il fracassait le nez de celui qui avait parlé en premier.

- Tu vas me le payer, répondit-il en portant la main à son nez qui pissait le sang. Stone, attrape la fille. Vous deux, occupez-vous de lui ! Et après on s'occupera de ta sœur aussi...

Il continuait avec ses insinuations perverses, braquant à nouveau son flingue dans notre direction.

- Et puis, qui te dit que c'est après toi qu'on en a ? ajouta-t-il en affichant un large sourire.

Et là, je me rendis compte que c'était certainement de ma faute. Parce que j'avais parlé d'Aydan, de mon grand frère, lors de l'altercation avec ces gens la dernière fois. Et si c'était mes paroles qui nous avaient conduits ici, tous les deux ? Et qui nous mettait en danger ? Rien qu'à cette idée, je me mis à trembler un peu plus, incapable d'esquisser le moindre geste de peur que ça n'empire la situation. Et incapable de dire quoi que ce soit pour cette même raison...

@Aydan K. Fallon

Tu es en train de craquer. Déjà que tu n’es pas le plus patient des types, mais alors quand on met ta parfaite et précieuse petite soeur dans la balance, c’est comme si tu faisais voler en fumé la jauge. Tu trembles, Aydan, et ce n’est pas de peur. Non. Tu n’as qu’une envie, foncer dans le tas et ramener ces idiots plus bas que terre. Tu leur feras bouffer le béton de la rue sans une once de regret… il faut juste que tu mettes Kay en sécurité avant.

Le souci qui se pose est double : Kay ne veut visiblement pas prendre la poudre d’escampette, venant même faire entendre sa voix quand tu remets les idées en place au meneur du groupe. Et ce type-là, justement, ne veut pas qu’elle s’enfuît. Pire encore, Aydan, il continue sur sa lancée, en gueulant des ordres. Et au final c’est sa question qui te fige soudainement.

« Fumier ! Tu craches, alors que ta main happe le poignet de Kay pour la tirer contre ton dos brusquement, bien incapable de t’inquiéter de lui faire mal. Tu le connais ? Que tu murmures quand même à ta soeur. Il t’a déjà fait du mal ?! Et c’est clairement de la panique qui vient prendre possession de ta voix. »

Tu serres encore plus fort le poignet de ta soeur quand finalement ils décident de passer à l’attaque. Le problème, Aydan, c’est que tu es plus concentré sur Kay qu’eux, alors ils parviennent à te fiche une sacré droite en pleine mâchoire avant que tu ne fonces sur eux. Tu repousses la rouquine plus loin, vers un mur et l’instant suivant, tu t’es jeté comme une bête sauvage sur les deux qui tentent de te faire tomber au sol.

« BANDES D’ENFOIRES ! Que tu grognes en en faisant tomber un au sol, plus loin. VOUS NOUS VOULEZ QUOI ?!
-Ta jolie petite soeur nous a parlés de toi… on avait juste envie de faire connaissance avec toi, avant de nous la faire. La politesse tu vois ! »

Ca éclate d’un seul coup, en toi, Aydan. Tu évites un coup de genou d’un mouvement brutal et ta main attrape et dégaine ton pistolet aussi vite. Tu tires, une fois sur ton agresseur. La balle dans l’épaule lui fait perdre l’équilibre et tu comprends que tu viens de déclencher la guerre.

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District 3 – à la sortie du No More Sleep

La colère d'Aydan grandissait à vue d’œil. Et je restais paralysée, persuadée que tout était de ma faute. Et c'est là que je reconnus celui qui venait de se prendre un coup de mon grand frère. Oui, il était là, à l'entrepôt. Il avait tiré sur nous et le grand baraqué lui avait tiré dessus aussi pour qu'il arrête. Je l'avais à peine aperçu, mais maintenant je le reconnaissais. Donc tout ceci était bien de ma faute. Et c'était Aydan qui devait gérer ça, à cause de moi.

- Non... enfin oui... Il était à l'entrepôt... dis-je en tremblant.

Sauf que je ne lui avais pas vraiment parlé d'un entrepôt, je n'en avais pas eu le temps. En plus d'avoir cherché les ennuis ce jour-là, j'avais amené la poisse sur cette journée si parfaite en évoquant l'événement quelques minutes plus tôt.

Ses acolytes s'approchèrent de nous sur ses ordres et s'en prirent à Aydan, qui eut le réflexe de me repousser contre un mur un peu plus loin. Comme l'autre jour. Tout se répéterait-il indéfiniment ? Non, pas tout à fait. Alors qu'Aydan se retrouvait aux prises avec deux des hommes, le troisième s'approchait de moi. Et je ne savais pas quoi faire. Mes yeux volaient d'Aydan au gars en face de moi jusqu'à celui que j'avais reconnu et faisaient des allers-retours. Celui qui s'approchait n'avait pas d'arme en main. Et si j'essayais de lui foncer dessus de toutes mes forces pour le faire tomber et ensuite aller aider Aydan ? Ou alors je pourrais lui donner un coup de pied ? Ou un coup de poing ? Ou... ou... Mais il était déjà trop tard, j'avais beaucoup trop réfléchi et il m'attrapait fermement par le bras, tournant ensuite autour de moi pour venir le placer dans mon dos et passer son propre bras autour de mon buste. J'étais coincée, avec son visage collé à mon oreille.

- Je la tiens, Walls !

Mais le fameux Walls avait son attention portée sur le combat qui se déroulait devant lui. Et bientôt, un coup de feu retentit dans la ruelle. Un de ces coups qui me fit arrêter de respirer, pensant que c'était peut-être Aydan qui avait été touché. L'homme qui me tenait toujours observait aussi, essayant de voir d'où était parti le coup. Voyant du sang couler, je ressentis l'adrénaline couler dans mes veines et je me débattis comme jamais je ne l'avais fait. Je lui mordis le bras et il me lâcha en pestant, reculant à cause du coup de coude qu'il venait de recevoir dans les côtes. Je courus alors vers mon frère et me jetai sur le dos du deuxième homme, qui ne l'avait pas lâché. J'entourai son cou de mes bras et tentai de le tirer en arrière de toutes mes forces. Il fut un peu déstabilisé mais finit par prendre le dessus et me fit tomber à côté d'Aydan. J'encaissai le coup en soufflant, un peu sonnée.

- Ça, vous allez me le payer ! cria Walls.

Et il tira dans notre direction.

@Aydan K. Fallon

Tu l’entends répondre dans ton dos, Aydan, mais t’as le temps de rien. Ces enfoirés ne veulent pas vous laisser tranquille, et si tu imagines bien qu’ils sont là parce qu’ils ont croisé le chemin de Kay, tu ne la portes responsables de rien du tout. Jamais. Elle pourrait même te balancer à la police que tu continuerais à lui trouver des excuses et des explications. Il y a bien trop d’amour pour ta soeur en toi, tu t’en voiles les yeux en permanence.

Le truc, c’est que les deux types te foncent dessus. Si tu te débarrasses du premier sans grand soucis, quand tu aperçois du coin de l’œil le dernier pantin se jeter sur la rousse, tu comprends que tu ne vas pas te retenir plus longtemps. En une seconde, tu rejettes au loin cette crainte de dégoûter ou terrorisée Kay, et tu sors ton flingue. Le coup par tout seul, et tu te retournes vers elle, attrapée par un homme quand le premier de tes agresseurs revient à la charge.

« DEGAGE SALAUD OU JE TE BUTE AUSSI ! Ce n’est plus un grognement mais un hurlement de rage, alors que tu te débats. »

Ensuite ? Tout va trop vite, de travers et en plein remous. Ton agresseur se retrouve en panique tout à coup, et tu vois la furie rousse sur son dos. Toi, mon vieux, tu paniques. Il est en train de balancer Kay quand tu lui mets un violent coup de poing dans la mâchoire, et que leur chef se met à gueuler. La suite ? C’est simplement un ensemble de détail que tu comprends en même temps que tu les vois, et d’instinct. Le coup de feu part, et toi, tu te jettes sur ta soeur. C’est comme si tu bougeais au ralenti, Aydan, tant ton coeur bat vite et que l’adrénaline coule dans tes veines. Tu la percutes, tombent au sol, et tu sens juste le trait de feu s’ouvrir dans ton dos. La balle t’a frôlé, déchirant ta veste en cuir.

« KAY ! Tu es sur elle, et pendant quelques secondes, tu lui hurles aux oreilles de terreur. Kay, ça va ?! Elle est là, vivante, peut-être sous le choc mais bien vivante. Bouge pas. »

Et toi, c’est juste fini, mort, out. Tu te relèves d’un coup, et le coup de feu par vers le sol. Ton deuxième agresseur se prend une méchante balle dans la jambe, alors que tu te jettes vers le fameux Walls sans tirer, à la merci du moindre coup de feu, mais dans une rage si phénoménale que tu n’y penses même pas.

« Viens te battre si t’es un homme !!! »