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[DONE] You hope for the best and make do with what you get. (Karel)

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Adrian Romann
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Adrian Romann


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T’es rentré après cette sale histoire de fusillade, et si tu avais sérieusement envie de ressortir le soir même, pour voir la patrouille faire son office, et bien tu n’as pas cédé. En faite, tu as surtout fait quelque chose que tu n’avais plus fait depuis longtemps. Du sport. Dans le club pas loin de la maison, le patron est devenu un ami et il t’a ouvert un dimanche soir sans rien dire.  Et là, tu as attrapé un sac de frappes et ça a duré longtemps. Bien trop longtemps, parce que tu as déjà l’énergie de ton pouvoir à compensé, mais tu as quand décidé d’y flamber tout ce que tu avais en réserve. Force, énergie oui… colère et incompréhension. Autant dire que, lorsque tu es allé te coucher, tard dans la nuit, tu t’es effondré comme un moribond.

Il te faut deux jours entiers pour te remettre sur pied. Parce que tu es épuisé, et que tu as grillé trop du peu que tu gardes en toi, pour vivre. On ne croirait pas comme ça, mais ton pouvoir, à toi, c’est clairement une malédiction. Tu passes deux putains de jours à manger, à aspirer tout ce que tu trouves en nourriture, en fortifiant et en boisson énergisante. L’ouverture du bar du lundi soir, tu la laisses à un ami de confiance, et tu dors encore. Mardi, tu ressors un peu de ta grotte, et tu arrives à tenir la soirée au Golden Jail.

Nous voilà rendus au mercredi, et si tu es remis sur pied, si tu as une meilleure forme si on omet les cernes sous tes yeux, et bien tu n’es pas spécialement plus serein. En fait, c’est peut-être pire, parce que maintenant que tu peux recommencer à bouger, tu penses et repenses à Karel Ashcroft et à son horrible comportement (ok, tu dramatises un peu…) et ça te ronge. Tant et si bien que tu finis par lui envoyer un sms, tout à coup sans réfléchir à une bonne raison pour lui proposer un deal.

« Il y a une séance à 18h30, au cinéma central du centre-ville. Je vous fais la surprise du film, mais je l’ai choisi spécialement pour vous. Ne soyez pas en retard. Adrian Romann. »

Rien de plus, rien de moins. Tu refuses même de lui en dire plus, si ce n’est que tu as le culot de répondre à sa réponse que tu espères qu’elle ne viendra pas en uniformes où tu ne jugeras pas le deal rempli, et puis tu soupires. En faite, c’était probablement la pire idée que tu pouvais avoir, Adrian, mais maintenant que tu t’es tiré une balle dans le pied, tu n’as plus qu’à faire avec.

En l’occurrence, ça signifie qu’à 18h20, tu es devant le cinéma, avec deux billets pour un nouveau film d’horreur, particulièrement gore et violent (tu détestes ça, mais tu as envie que ce soit affreux pour elle), et tu finis par t’asseoir sur la rambarde devant l’endroit, sans prêter au regard d’un des videurs qui n’a pas l’air content de ton squatte. Tu te perds sur ton téléphone et surtout les news du site web qui te sert de filon, jusqu’à avoir comme un… pressentiment ? Disons ça, parce que tu relèves pile la tête quand elle apparaît, dans la rue, près de toi.

« Ah, vous n’avez pas de retard, parfait ! Que tu claques, et tu n’arrives même pas à sourire, parce qu’elle t'énerve et elle t’a énervé. Prête ? Vous vous souvenez toujours du deal ? Vous marchez toujours ? Et tu arrives enfin à afficher quelque chose qui ressemble à un sourire, même si ça ne contamine pas tes yeux fatigués. Je peux vous tutoyer, puisque nous sommes hors du boulot ? »

Et tu appuies fortement sur ces derniers mots pour lui rappeler que c’est bien ça que tu lui demandes. Une soirée avec toi, et pas de boulot. Un ciné, tu sais que tu demanderas plus après, et tu lui fourniras des informations… même si tu ne sais pas lesquelles. Sincèrement Adrian ? Tu t’es complètement précipité cette fois-ci !
Karel Ashcroft
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Karel Ashcroft


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Tu l’as fait, Karel. Et tu ne sais pas trop comment tu te sens depuis que tu l’as laissé filer, comme ça. C’est … bizarre, parce que, probablement que tu le regrettes, un peu, malgré le fait que tu n’aurais de toute façon pas pu faire autrement, et puis, à la fois, tu es persuadée d’avoir fait le bon choix. C’est bizarre, tu ne trouves pas ? Parce que, forcément, tu t’es bien gardé de raconter à qui que ce soit cette rencontre. Est-ce que tu te rends compte que tu as menti dans ton rapport ? Toi. Parce que, oui, forcément, tu as fait ce que tu avais dit que tu ferais, tu es retournée au Poste, tu as secoué tout le monde, tu as même réveillé ton équipier et dans l’heure, il y avait un sacré paquet de flics dans le troisième district. Toi comprise. Parce qu’évidemment que tu n’allais pas rester en retrait. Le truc, c’est que finalement, tu n’as pas fait grand-chose, tu t’es sentie comme une victime, rapport aux questions, alors, ouais, t’as récupéré tes affaires, quoi que t’as pas gardé ton arme bien longtemps, parce qu’elle a été emmenée pour analyse, mais au moins, ouais, t’as remis la main sur tes menottes, au fin fond de la poubelle dégueulasse. Il y a eu quelques arrestations, et tu sais quoi ? Et bah t’as pris le temps de regarder chacun des types dans les yeux, juste au cas où, et puis, ouais, t’as scruté les alentours. Les toits. Est-ce que t’avais dans l’idée qu’il serait à nouveau dans les parages ? Sans aucun doute.

Au final, tu as passé deux heures à taper ce rapport, et donc, oui, tu as menti. Pour la toute première fois, tu as déposé sur le bureau de ton supérieur un rapport erroné. Tu as bien spécifié avoir été aidée, par un type, probablement un justicier, mais tu n’as cité aucun nom, aucun pseudo, tu as prétendu ne pas savoir, tu as écrit avoir fui, et être retournée seule à ta voiture. Ouais. Et tu sais quoi ? Le Capitaine, il a lu ça devant toi, il t’a lancé un drôle de regard, avant de te forcer à rentrer chez toi. En fait, Karel, tu le soupçonnes de s’être retenu de te passer un savon, parce qu’à la place, il t’a formellement interdit de revenir bosser pour les huit jours à venir, ouais. Huit. Et tu sais ce qui est le pire ? C’est qu’il a prétendu que c’était pour ton bien, en te rappelant le nombre de jours de vacances que tu avais à prendre. Une sacrée collection.

Ça fait donc plus de deux jours que t’es assise dans ce fauteuil, façon de parler, bien sûr, parce qu’il a bien fallu que tu te lèves parfois, mais, ouais. Dimanche soir, tu es rentrée, tu as dormi, et lundi matin, tu as tout viré du fameux tableau, tu as fait un tas, au sol, tu as tout réorganisé, tout recommencer depuis le début. Ce n’est pas la première fois. Et encore une fois, tu espérais peut-être que ça t’apporterait quelque chose en plus. En vain. Toujours, en vain. « Qui es-tu Shadow … » Que tu finis par murmurer, comme si, soudainement, poser la question allait t’apporter tes réponses. Et tu sais quoi ? C’est bête, parce que tu ne crois pas au destin. Tu ne crois pas, en une quelconque force supérieure, parce que, tu aurais pu y voir une sacrée coïncidence, quand, au moment où tu as posé la question, ton téléphone s’est mis à vibrer, et que ce message est apparu. A la place, tu n’as fait que soupirer, en lisant la signature, à la fin du SMS. Il ne manquait que lui, hein ? Tu pourrais l’ignorer. Ce ne serait pas étonnant, mais, tu sais quoi ? Tu tiens bien trop à ta source d’information, alors, ouais, tu finis par te bouger, par prendre une douche, par te rendre un peu plus présentable pour sortir, et à 18h30, tout pile, tu pointes le bout de ton nez devant le cinéma.

« Je ne suis jamais en retard. » Visiblement, entre vous, les politesses peuvent aller se faire voir. Pas de bonjour, jamais, même pas dans son SMS. Pour autant, tu ne prends pas tellement le temps de t’en offusquer, et encore une fois, tu préfères souffler, montrer que tu n’es pas spécialement ravie d’être là. « Puisqu’il le faut. » Que tu grognes, de mauvaise grâce, en croisant tes bras sur ta poitrine, et en le fixant, durement, sans doute. « Ça va, ça va, je me souviens très bien. Tu peux, le vouvoiement ça va vite me casser les pieds. » Disons que t’es pas disposée à faire d’effort, et puis, bon, tu peux bien lui donner ce qu’il veut, tant que ça reste acceptable, du moment qu’il finit par te fiches la paix, et retrouver son simple statut de bête informateur. « Bon, aller, qu’on en finisse, on va le voir ton film ? T’as choisi quoi en plus ? Si c’est nul et que je m’endors, j’y pourrais pas grand-chose, ce sera de ta faute. »
Adrian Romann
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Adrian Romann


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T’es pas poli. De toute façon, elle ne l’est pour ainsi dire jamais quand elle vient au bar, à croire que c’est comme ça que les choses lui sieds le plus. Pour une fois que tu n’as pas à assumer ton rôle de patron bien poli, et bien tu ne t’en prives pas. Et c’est même pire que ça, parce qu’en plus de tout ça, tu es fatigué (c’est écrit sur ta face) et puis t’es toujours un peu vexé. De toi-même, oui, on sait que c’est complètement stupide, mais c’est comme ça. Tu espères bien qu’elle va cesser ce petit jeu avec Shadow et que… Nan juste t’en sais rien.

« C’est bon à savoir. Le jour où j’aurai besoin de vous, de manière urgente, je saurai que vous n’êtes pas censé me lâcher. Et tu sais aussi que tu ne le feras pas, parce que tu as ta fierté quand même. Je ne t’ai pas arrêtée sur une enquête trop prenante ? »

Tu la provoques encore un peu, mais ton ton s’est tout de même adouci. Tu es plus calme, tu as vraiment envie de savoir ce qu’elle faisait pour sentir que tu as gagné au moins un peu. Et elle, elle se remet à râler, te rappelant qui elle est. Tu savais qu’elle ne ferait pas sa bonne figure face à une telle invitation que tu lui as imposée, mais vraiment, mon pauvre Adrian, tu aurais pu espérer un peu, avant de la voir.

« Parfait, faisons donc ça. Tu viens l’entraîner après toi, sans oser la tenir parce que tu crains que ton contact ne puisse lui laisser voir qui tu peux être dans l’ombre. Le film est en salle 1, la plus grande. Ça risque d’être une expérience intéressante ! »

Tu parles, ça va être des flots de sang et des organes qui sautes partout, génial hein. Tu la guides, tu tends les billets au contrôleur avant d’aller prendre place dans l’immense salle, en plein milieu, à ce que toi tu considères comme les meilleures places. Sans attendre, tu t’y installes en soupirant parce que les sièges ne sont même pas spécialement agréables pour toi et tes longues jambes, mais tu finis par tourner la tête vers elle.

« Quel est ton type de film favori ? Que tu t’enquiers enfin, alors que tu as déjà fais ton choix tout seul. Qui sait, la prochaine fois je pourrais choisir quelque chose qui te plait ! C’est ça, passe pour un homme prévenant et sympa, en plus. Ça pourrait rendre ça plus agréable non ? Enfin, il faudrait encore que tu daignes sourire un peu. »

Ah, et bien revoilà ta vexation qui parle de nouveau à travers toi. Parce que ça te rend dingue, ces expressions qu’elle a pu lancer à Shadow, pour l’amadouer, mais pas que… Et toi, tu te retrouves avec une femme qui te dit qu’elle va dormir. Enfin… si elle s’endort avec les hurlements de peur et les screamer à deux balles, c’est vraiment qu’elle n’est pas humaine. Quoi que…

« Tu n’es pas venue au bar, d’ailleurs depuis jeudi dernier. Je dois en conclure que tu ne travaillais pas ? Tu crois qu’un jour tu daigneras passer sans devoir le faire pour des infos, mais juste pour boire un verre et manger un bon saucisson ? »

Pourquoi tu reviens à ça ? Ah oui, on sait pourquoi. Tu en as marre de n’avoir que la flic chez toi. Tu ne sais pas vraiment pourquoi, mais tu veux côtoyer la femme comme pour… te prouver que tu as autant à amener que ton toi masqué ? Quelque chose dans ce goût, il semblerait.
Karel Ashcroft
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Franchement, Karel, c’est à se demander pourquoi tu es venue, aussi. Parce qu’on sent bien que tu n’es pas disposée à juste … profiter et passer un bon moment. Lui non plus, d’ailleurs. Franchement, c’est ridicule, on dirait deux adversaires forcés de faire une trêve tant il existe une tension, et pas des moindres, entre vous. A croire que le simple fait de vous regarder normalement vous parait insurmontable, ne parlons donc pas de la communication, parce que c’est catastrophique. Il n’y a visiblement pas un effort de fait, d’un côté, comme de l’autre, mais de ton côté, ma grande, tu peux toujours t’en défendre en disant que c’était son idée, et que tu ne fais que la subir.

« Le jour où tu auras besoin d’aide … tu appelleras le 911, comme tout le monde. » Et tu ponctues cette remarque d’un sourire … complètement faux, qui disparait aussi sec qu’il te parle de ton travail, parce que, forcément, Karel, tu es parfaitement mécontente d’être à l’arrêt pour une semaine entière. Du coup, tu te renfrognes, encore plus si c’était possible, et tu te mets à souffler, en détournant les yeux. « Je bosse pas en ce moment. » Et bien entendu, tu évites de dire pourquoi, il va de soi, surement, quand on te connaît, que tu n’as absolument pas pris de vacances, cependant, tu te vois mal raconter qu’on t’a un peu contrainte de rester en arrière à cause de cette sale histoire de fusillade. Pas que ton boss t’en veuilles, non, plus forcément, tu fais partie de l’enquête, et tant que ton arme n’aura pas été analysée et bien, tu sais qu’il vaut mieux que tu te tiennes loin des affaires en cours.

Tu finis donc par presser un peu les choses, avant de suivre à l’intérieur, sans moquer de … prévenir, ou de provoquer, un peu des deux. Tu traînes des pieds, clairement, pourtant, ce n’est pas comme si tu avais autre chose à faire, tu vois, à part rester plantée devant ton panneau plein de photos floues, de cartes, et d’articles. Au moins, tu ne trouves rien à redire sur les places, tu te contentes de le laisser s’asseoir, et de te laisser tomber sur le siège qui se trouve juste à côté du sien, les yeux rivés sur l’écran encore noir. « Les films d’action. » Comme si c’était surprenant. Exit les films à l’eau de rose en ce qui te concerne, tu ne te détends parfaitement devant un film que quand ça tire et explose un peu partout, ouais, non clairement, tu es loin d’être cinéphile, tu es bon public … du coup à être capable de laisser un scénario bancal de côté, par flemme, juste apprécier les images. Une enfant, oui. En quelques sortes. « Tiens donc … voilà que maintenant, tu penses à me rendre ta présence agréable ? » Ce que tu peux être pénible. Presque méchante. Sacrément agressive, en tout cas. Tu pourrais faire un effort, hein. Sans faire semblant de sourire, ou de rire, tu pourrais au moins être … calme. Supportable.

Tu t’enfonces un peu dans ton siège. C’est terrible, parce que, tu as l’impression d’avoir un truc urgent sur le feu, et d’être juste … coincée. Pourtant, ce n’est pas le cas. Tu as tout ton temps jusqu’à lundi prochain, mais, ouais, tu te frustres toute seule, voilà que maintenant, tu te dis que tu retournerais bien faire une petite balade de nuit, juste comme ça, pour voir. Voir si tu pouvais lui retomber dessus par pur hasard une seconde fois, oui. Quand on dit que t’es obstinée. Non. Obsédée. Ce n’est pas des blagues, Karel. « Que j’avais autre chose à faire, serait plus exact. » Et encore un soupire, cependant, cette fois, tu daignes au moins tourner la tête dans sa direction, et lui sourire, oui, mais qu’on se le dise, Karel, ça n’a rien d’un sourire radieux, en fait, tu es littéralement en train de te moquer. « Est-ce que t’essaies de me draguer ? » Que tu finis par lui demander. « Tu insistes pour que je vienne au cinéma avec toi, à t’entendre, t’as même prévu de remettre ça et voilà que tu veux me voir dans ton bar pour autre chose que mon boulot … sérieux, t’as pas autre chose à faire que de te coltiner une nana que ça n’intéresse pas plus que ça ? »
Adrian Romann
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Adrian Romann


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Est-ce qu’elle vient vraiment de t’envoyer bouler comme si… comme si… quoi au juste hein ? Tu as son numéro, oui. Tu commences à la connaître, aussi. Mais c’est tout. Est-ce que ce “ça” est suffisant pour croire qu’en cas de problème c’est elle que tu pourrais appeler ? Non, mieux, que tu devrais appeler ? Non. Visiblement pas et tu vois, elle a même le culot de te le rappeler clairement, en venant y mêler un sourire de surcroît.

« Je ne comptais pas t’appeler de toute façon. Que tu marmonnes, parce qu’elle t’a bien eu sur ce coup. T’es bien capable de m’embarquer au poste alors que j’aurais juste besoin d’un peu d’aide. »

Tu vois à quel point elle gagne contre toi ? Nan parce que tu es clairement en train de prendre la mine d’un gamin désagréable, vexé et tu l’embarques avec toi sans prendre attention au fait qu’elle te suive. De toute façon, si elle veut vraiment des informations, elle a bien intérêt à le faire, c’est une assurance suffisante pour savoir qu’elle ne va pas partir. Elle a peut-être l’ascendant sur toi, en te faisant tourner en bourrique, mais toi, Adrian, tu connais son point faible. Et tu vas t’en servir, sans gêne !

« Je suis si désagréable que cela ? Tu finis par attaquer, sur un ton ma foi glacial. C’est dire combien ton boulot t’obnubile alors. »

Allez, rebelote, le coup du travail. Et tu pourrais continuer, parce que c’est un levier assuré que tu as contre elle, mais tu ne le fais pas. En faite tu essaies vaguement de te renseigner sur elle. C’est triste, affligeant même, parce que ton intention est sincère, mais tu t’y prends tellement comme un gant, mon vieux, qu’elle arrive à te couper encore une fois l’herbe sous le pied. Elle te fait blêmir. Toi, le presque quarantenaire qui a toujours eu. Et tu finis par tourner la tête et croiser les bras sur ton torse.

« Je ne te drague pas, ne prends pas tes rêves pour des réalités. Les lumières s’éteignent au même moment, pour ton plus grand soulagement, et tu finis juste par murmurer, près d’elle. J’essaie juste de te raccrocher à la réalité, parce que tu cours après des ombres et ça m’énerve tant de stupidité. »

Ensuite ? Rien. Tu te mures dans le silence et le film commence. C’est parti pour 1h45 de sang, de tripes et de couillons stupides qui font deux groupes d’un en se disant que c’est mieux. Et franchement, tu ne retiens rien du film, mais ça te laisse le temps de te calmer.

¤ ¤ ¤

« Alors, c’était à ton goût ? »

Tu viens de sortir silencieusement de la salle, avec la jeune femme à tes côtés, et tu daignes enfin te tourner vers elle, avec un sourire que tu cherches à avoir plus agréable. Lentement, tu avances avec elle à travers le grand cinéma jusqu’à revenir à la route, et tes yeux glissent sur la rue, qui devient un peu plus sombre et tu poses une main contre ton estomac.

« Je suis affamé. Ça te dit un repas ? J’offre ce que tu choisiras, profites-en ! »

Comment dire que c’est le jour et la nuit maintenant ? Pas que tu sois complètement agréable et souriant, hein, mais tu n’as plus l’air de vouloir lui chercher des poux. En faite, tu ressembles enfin à quelqu’un qui veut juste… faire connaissance ?

« Tu es en vacances d’ailleurs ? Tu peux boire un verre du coup, vu que tu ne travailles pas ce soir ! Et oui, Adrian, tu as bien retenu tout ce qu’elle a pu te dire au fil du temps. »
Karel Ashcroft
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Karel Ashcroft


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Sérieusement, c’est à se demander comment, jusqu’à présent, tu as résisté à l’envie, ou au besoin de lui en coller une. Non parce que, tu n’es clairement pas toute blanche, Karel, mais, lui, il est quand même sacrément casse-pieds. Tu es venue. Tu as fait cet effort ! Bon. D’accord. Sans doute que tu n’avais pas trop le choix, surtout si tu veux conserver ta source d’informations. Il n’empêche que, tu aurais pu trouver une excuse valable, lui dire que tu n’étais pas disponible. Bref. Tu es venue. C’est tout. Et lui, lui, et bah, ouais, il t’enquiquine sévèrement. Tu ne comprends même pas pourquoi ce type est comme ça avec toi, et c’est certain que si son bar n’accueillait pas autant de monde, et qu’autant d’infos n’y circuleraient pas, que, bah, t’aurais déjà couru sacrément loin de lui, parce que, tu le trouves un peu étrange parfois, c’est un fait.

Mais au moins, Karel. Tu as entendu ? Il ne te drague pas. « Tant mieux. » Que tu lui claques. Pas que ça te dérange de te faire draguer, mais là, ça aurait été gênant, un peu, d’autant que tu n’es surement pas la plus réceptive à ce genre de choses, ni la plus attentive d’ailleurs. C’est un miracle, en fait, que tu sois parvenue à capter des signes évidents d’intérêt. Mais bon. Tu t’es plantée. C’est comme ça. Et en fait, ça te passe un peu par-dessus la tête, tu vois ? Tu n’es même pas gênée par sa réponse, comme aurait pu l’être une autre fille. Ça se saurait, Karel, si Adrian peuplait tes nuits. Non toi … tu as tes ombres, comme il le dit si bien.

Le film ? Sans intérêt. Mais au moins, tu vois, tu ne t’es pas endormie. En fait, tu t’es même abstenue de tout commentaire. Une succession de scènes particulièrement horribles, parfois dérangeantes, au point où tu as dû fermer les yeux, en faisant attention à ce qu’il ne remarque rien, parce que, ouais. Tu restes une fille, hein. T’aimes bien l’action, mais les scènes sanglantes, et les organes en exposition par terre, ce n’est pas tellement ton verre de soda. Heureusement, finalement, ça passe assez vite, et c’est clairement avec plaisir que tu quittes enfin la salle, pour souffler un grand coup, une fois de retour à l’air libre.

« C’était … aussi nul que dégueulasse. » Tiens. Toi, qui critique un film. Bon. Il faut dire que celui-là battait probablement des records, et puis, tu as sursauté bien trop de fois à ton goût, et tu continues d’espérer que tu as été assez discrète parce que, franchement, tu ne supporterais probablement pas la moindre remarque à ce sujet. Est-ce que tu te rends compte que tu as, au moins deux fois, failli t’agripper à son bras ? Ouais, non, c’est ridicule. « Sérieusement ? C’était pas censé être juste un cinéma à la base ? » Vraiment, hein, tu n’arrives pas à te détendre. Il faut que tu en reviennes à cette histoire de deal à la noix. Il vient de t’inviter à manger, Karel, et concrètement, ton corps à faim, parce que, tu as encore sauté un repas, tu es incapable de t’occuper de toi-même. « Je suppose que j’ai pas le choix … je veux du poulet frit. »

Et tu t’es déjà mise en route, au moins pour longer la rue, sans savoir exactement où tu vas. Disons que tu dégourdies un peu les jambes. « Je suis pas vraiment en vacances … » Et tu grimaces, parce que, ouais, on en revient un peu au sujet qui fâche. Sauf que, pour le coup, tu as l’air un peu plus disposée à discuter. « Y’a une bande de connards qui m’a canardée, dimanche soir, visiblement, j’ai un peu trop perturbé leurs habitudes … » Si ce n’était que ça. Tu as été bien trop provocante envers les dangers publics qui vivent dans ces quartiers. Tu aurais du savoir que ça allait mal tourner. « J’ai dû tirer, j’ai perdu mon arme, et … ouais, tout ça pour dire que mon flingue est au labo pour analyse et que mon boss semble penser que c’est mieux si je me repose en attendant de la récupérer. » Tu parles d’une connerie, mais à la fois, tu comprends, parce que c’est la procédure. « Tout ça pour dire que je peux bien boire un verre, et manger du poulet frit. » Et … tu sais quoi ? Pour la toute première fois, depuis que tu le connais, tu lui lances un sourire, complètement vrai, complètement sincère, et même sacrément joli, en vérité.
Adrian Romann
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Adrian Romann


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Le film était un massacre, à probablement tous les sens du terme. Et il te suffit de lui demander son avis pour comprendre qu’elle a exactement le même avis que toi sur la question. D’ailleurs, tu as un mouvement de tête à sa remarque et tu trouves même l’audace de répondre :

« On ne m’y reprendra plus, mais au moins tu ne t’es pas endormie. »

Une petite victoire pour un coup dont tu te serais bien passé., disons-le. Et sans réfléchir, tu l’entraînes avec toi à travers le cinéma pour finalement lui proposer plus. Bien entendu que la jeune femme n’est pas dupe, et comme à son habitude, elle te le fait savoir en te tirant un immense soupire. A croire qu’elle est complètement incapable de profiter du moment présent. Et quand elle accepte, tu n’as pas vraiment l’impression d’avoir gagné, ce qui, franchement, te dépite vraiment. Elle aura ta peau, Adrian, à ce rythme !

« C’est une soirée, non ? Que tu finis quand même par répondre. Au pire, on s’en fiche non ? Si vous avez faim, profites-en et je pourrais toujours te donner des informations pendant le repas. »

Tu es beaucoup trop en train d’essayer de lui donner les meilleurs arguments qui soient pour la convaincre. Et justement, tu te mets à la suivre dans la rue, sans bien savoir où elle va et en t’intéressant maladroitement à elle. C’est en entendant sa réponse que tu comprends pourquoi tu ne l’as pas vu récemment au bar. Et si au fond de toi Shadow est bien content de cette nouvelle, toi, tu es obligé de feindre la surprise et une certaine note d'inquiétude pour ne pas te trahir.

« Canardé ? Tu n’as rien eu de grave, heureusement. Tu l’observes du coin de l’oeil, pour jauger de ton état. Ton supérieur a bien fait d’agir comme ça. Je suis sûr que tu as des dizaines de jours de vacances que tu n’utilises jamais, non ? Ton sourire s’étire un peu plus. C’est la bonne occasion pour souffler et en profiter, finalement. »

Et tu vois, elle accepte presque au même moment de boire un verre avec toi et de partager le repas et là, enfin, tu découvres son sourire. Pas ce truc cynique qu’elle te lance quand elle veut paraître faussement gentiment ou qu’elle est moqueuse. Même pas d’hypocrisie. Non, non, visiblement tu as le droit à un vrai sourire sincère et tu t’arrêtes d’un coup de marcher, un sourcil levé. Merde alors.

« Eh bah, ce n’était pas si compliqué. Tu devrais te tenir à ça plus longtemps…. Ça te va bien. »

Dans quoi tu t’embarques au juste ? Aucune idée, parce que l’instant suivant tu t’es remis en marche, à grands pas, et tu tournes dans une rue, pour te diriger vers une allée commerçante, et tu ne cesses de la mener au pas de course qu’en regardant le choix beaucoup trop large d’endroits pour manger.

« Tu veux aller dans un restaurant, ou du “poulet frit” pour toi, c’est un bon KFC ? Tu n’es pas moqueur. En faite, tu serais plutôt sacrément rigide et sérieux. Si c’est ça, on peut prendre à emporter et manger ça au calme quelque part… Et tu repenses subitement à ce qu’elle t’avait dit la dernière fois, et tes lèvres s’ourlent d’un sourire que tu veux plus doux. Chez toi ? J’ai bien envie de voir à quoi ressemble ta tanière ! »

Non, tu as bien envie de voir à quoi ressemblent ses notes sur Shadow, les pistes qu’elle a et les indices pertinents qu’elle a déjà dénichés.
Karel Ashcroft
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Karel Ashcroft


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Pourquoi est-ce que tu te sens obligée de … d’évincer toute la partie concernant Shadow, quand tu consens quand même à parler de la fusillade, Karel ? Tu as déjà caché ça à tes supérieurs. Tu as menti dans ton rapport. Tu l’as couvert, en quelques sortes, en évitant de l’impliquer dans une affaire de plus. Tu deviens bizarre, ma grande. Ou alors est-ce le fait de savoir que tu as une dette envers cet homme qui te fais agir de cette manière ? Probable. Cependant, mieux vaut éviter d’y réfléchir maintenant, tu ne penses pas ? En fait. A la place, te voilà à sourire. Sourire pour de vrai, et sans te forcer, cette fois. C’est un sourire qui vient naturellement, comme chez n’importe qui.

« Je n’ai pas pris de vacances depuis que je suis arrivée ici. » Tu ne diras pas depuis combien de temps tu vis et travaille à Charney, mais, évidemment, ça fait plusieurs années. C’est la réalité des choses. Ta réalité, plutôt. Tu bosses sans t’arrêter, et tu fais même un nombre incalculable d’heure supplémentaires. Toutes les semaines. Tu cumules. Sans jamais te reposer. Heureusement que tu as une bonne santé, tu vois, parce que, tu te malmènes sacrément, tu ne prends pas soin de toi, ou de ta santé, tu te dépenses, sans cesse, et tu oublies bien trop souvent de recharger les batteries et de t’aérer la tête.

Ton sourire s’efface, subitement. Et oui, il suffisait d’une remarque pour que tu t’en rendes compte et que tu cesses ça immédiatement, en te renfrognant un peu, à nouveau, sans pour autant t’enfermer à nouveau dans ton attitude plus que détestable, cependant. « J’espère que t’en as bien profiter parce que c’est pas près d’arriver à nouveau … » Le truc, c’est qu’il y a des choses que tu ne contrôles pas, comme tes sourires, surtout quand ils sont sincères. Celui-là, ma grande, tu n’as pas choisi de lui offrir, il est venu tout seul comme un grand. « Le KFC suffira … » C’est surtout que tu es trop habituée à la malbouffe, et pas tellement du genre à aller t’installer à la table d’un restaurant. Bon, et puis, KFC, c’est quand même le meilleur poulet frit de l’univers, donc bon.

« Mh … » Tu ne dis rien, au départ, quant à sa proposition de prendre votre repas à emporter. Par contre, Karel, quand il ose te proposer d’aller chez toi, ensemble, pour dîner, tu t’arrêtes, et tu souffles du nez, presque outrée de son attitude. Si tu as un culot monstrueux en règle générale, on ne peut pas nier qu’Adrian n’est pas en reste. « T’es en train de me demander de t’inviter à entrer dans mon appartement, là ? Sérieusement ? T’as vraiment pas froid aux yeux. » Et tu agites la tête, avant de te remettre à marcher, pour finalement soupirer, lourdement. « Si tu fais un commentaire sur ma façon de ranger, je te casse les dents. » En clair, ça veut dire que tu viens d’accepter, mais que ton appartement est surement en bordel – du moins, quelques fringues doivent traîner sur le canapé, et quelques boites de bouffe vides se trouvent sans doute encore sur la table basse.

Le fast-food n’est pas bien loin de votre position, du coup, vous ne tardez pas à le rejoindre, à commander rapidement via une des bornes, et vu que tu n’as pas demandé à être là, tu le laisses payer l’intégralité sans même proposer une seule fois de participer. Par contre, tu l’aides au moins à tout porter, parce que tu prends l’un des sacs de papier dans les mains, avant de ressortir. « Tant qu’à faire, on se matera un film qui tienne la route en mangeant … » Que tu oses encore lui lancer, avant de lui montrer un parking, où tu as garé ta voiture, à l’extérieur de Central District. Une fois la nourriture dans le coffre, tu te mets au volant, tu attends qu’il s’installe à côté de toi, et tu démarres, pour rouler jusqu’à ton appartement.

Une fois en bas de l’immeuble, tu le guides à nouveau, jusqu’à monter dans les étages, pour finalement déverrouiller ta porte, et te laisser entrer, avant de retirer sur ce qui traîne, par-ci, par-là, et de juste … tout balancer dans un panier. « Fait comme si t’avais rien vu. »
Adrian Romann
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Adrian Romann


Feat : Sebastian Stan
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Tu n’aurais pas dû lui faire remarquer son sourire. C’est ce que tu te dis à l’instant même où tu ouvres ta bouche pour le faire. Et à raison, puisqu’elle ravale aussi sec cette expression qui lui allait quand même sacrément bien. Tu retiens ton soupire, parce que cette fois-ci, c’est entièrement de ta faute, et tu tentes de virevolter comme tu peux pour retomber sur tes pieds. Tu te retrouves à aller vers le KFC et en profiter pour en savoir plus sur le sujet premier qui t’a amené à lui prendre son numéro et de ce fait, lui proposer d’aller chez elle. Et… ouais bien entendu, elle te rentre dedans aussi sec.

« Ça va, ce n’est pas non plus comme si j’allais venir te voler ou te kidnapper chez toi. Je suis sûre que tu as des armes à feu et de quoi te défendre là-bas en plus. Et tu lèves les yeux au ciel, avant de rajouter avec un sourire amusé. C’est plus dangereux pour moi que toi. Et non, je ne dirai rien ! »

Enfin… Tu essayeras, et c’est déjà beaucoup par rapport à l’attitude que tu as eu avec elle depuis qu’elle t’a rejoint pour cette sortie improvisée. Sans chercher plus à la convaincre (et puis elle a déjà accepté alors tout va bien), tu récupères avec elle la commande à emporter, et tu la suis calmement vers un parking où elle a visiblement garé sa voiture. Pas à un seul moment, tu ne recommences à lui chercher des poux, et finalement quand elle parle de film, ton sourire se fait clairement plus doux et… incroyable, ça te donne une sacrément bonne mine.

« Ça me va ! Je te laisse choisir, pour la peine, histoire d’équilibrer la balance. »

C’est nouveau ça, tient, mais il faut croire que tu as décidé de te montrer finalement plus affable Adrian. Tu finis par arriver à sa voiture et prendre place à ses côtés, avec un regard curieux autour de toi. Sa voiture ressemble probablement à ce que tu t’imaginais d’elle, mais tu te tais et tu la laisses vous conduire jusqu’à son chez elle. La suivre vers l’immeuble, puis finalement passer la porte d’entrée.

« Nan, j’aime bien me souvenir de ce que je vois, mais je ne ferai pas de remarques, si ça te rassure. »

Tu es probablement un peu taquin, mais tu ne la cherches pas plus et tu viens avancer dans la pièce, en laissant tes chaussures dans l’entrée parce que… et bien tu es probablement un peu toqué sur ce genre de chose. Vieux jeu diraient d’autres. En tout cas, tu finis par avancer vers elle et tes yeux glissent sur la pièce avec un légèrement hochement de tête.

« T’es bien installée ici. C’est une affirmation, avant de ramener tes yeux vers elle et rajouter sans pouvoir te retenir de la taquiner. Je m’attendais à trouver des photos de ton super-héros préféré partout, je suis presque déçu. Mon cul, ouais… hein. T’as même pas une cible de fléchette avec son portrait-robot collé dessus pour te défouler quand tu es en colère ? »

Et bon, clairement t’es content hein, mais quand même, tu n’avances pas beaucoup là, dans tes recherches premières. C’est en posant le repas sur la table la plus proche que tu passes un peu plus clairement ton regard autour de toi, en masquant ta curiosité, mais sans pouvoir cacher le fait que, oui, tu te fais des remarques sur la manière dont elle gère sa vie. Parce que, visiblement, elle n’a pas fait un repas normal depuis un sacré moment.
Karel Ashcroft
CYPD.

Karel Ashcroft


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« J’ai jamais dit que j’avais peur de toi. » C’est tout ce que tu réponds, à sa remarque, parce que, franchement, il est totalement dans le vrai, tu es probablement la plus dangereuse des deux. Et puis, surtout, pas du style à te laisser faire sans te montrer particulièrement violente. C’est sans doute pour ça, aussi, que tu n’as pas spécialement d’hésitation quand au fait d’accepter, que tu finis par l’entraîner rapidement à ta voiture, après avoir récupérer le dîner, et que tu le conduis, jusqu’à ton chez toi, avant de l’y faire entrer.

Chez toi c’est … Disons que ça te ressemble, Karel. Tu vis dans le même appartement depuis des années, maintenant, autant dire que c’est clairement ton nid. Tu passes pourtant relativement peu de temps ici, et sans doute que ça se sent. Tu n’as pas cherché à décorer, à repeindre, à harmoniser, ou à mettre les choses à ton goût. L’appartement est tel qu’il était le jour de ton emménagement, si ce n’est que tu y as mis tes affaires, et que tu as meublé, petit à petit. Un large canapé, une télévision posée sur son buffet, un tapis au sol qui mériterait d’être bien nettoyé, et puis, une table basse, c’est globalement ce qui trône dans ton petit salon, ainsi que quelques étagères, et de ce tableau disposé dans un coin. La cuisine, ouverte sur le salon, est quant à elle relativement propre … c’en est presque étonnant quand on voit la quantité de choses que tu viens de déblayer de ton salon. L’explication est simple : tu ne cuisines pas, et tu ne viens ici que pour te servir du frigo. « Ça me rassure pas, c’est pour toi que je dis ça, et pour mon tapis, si je te casse le nez, tu vas tout dégueulasser. » C’est pas comme si ça allait changer grand-chose à l’état de ce truc, heureusement qu’il est sombre, hein, parce qu’il est sans doute couvert de tâches.

Une fois le bazar un peu déplacé, et moins visiblement, tu finis par te redresser, poser les mains sur tes hanches, et soupirer. « J’ai pas quinze ans, et c’est pas Captain America. » Pour qui est-ce qu’il te prend, très exactement, hein ? Quoi qu’il en soit, tu finis par venir attraper les sacs qui sentent bon le poulet frit, et tu poses le tout sur la table basse, avant de mettre un film, que tu choisis au hasard parmi ceux que tu as ici. Un film d’action, du coup, un truc assez connu, finalement et sur lequel tu ne vas certainement pas te concentrer, déjà parce que tu le connais par cœur, ensuite parce que bon, t’as pas tant l’habitude que ça d’avoir quelqu’un chez toi.

Tu viens finalement te laisser tomber, dans le canapé, tu tapotes le coussin, à côté de toi, pour l’inviter à faire de même, et quand enfin, il est installé, toi, tu croises les bras contre ta poitrine, et tu t’enfonces dans le canapé, sans même toucher à la nourriture. En fait, tu vois, tu fixes l’écran, en silence, et sans même réellement le voir, avant de … souffler, oui, encore une fois. « Je vais pas l’arrêter. » Que tu finis par lâcher, subitement, sans décoller tes iris bleues de l’écran sur lequel un type est déjà en pleine course poursuite. « J’ai changé d’avis. Je compte pas le coffrer. » De toute façon, hein, Karel, t’as bien compris que c’était inutile, et puis, surtout, comment tu peux arrêter quelqu’un qui t’as sauvé la vie ? « Par contre, je compte pas lui lâcher la grappe pour autant… » Et là, enfin, tu tournes la tête vers Adrian, pour le fixer, pour braquer sur lui un regard probablement relativement … inquiétant. « Je veux savoir qui est ce type et qui se cache derrière ce masque. C’est ce que je veux. Connaître son identité. »
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